Si vous cherchez des informations sur Thomas Pesquet, alors vous trouverez environ 445 000 résultats dans la recherche Google et 226 000 résultats dans Google Actualités. Cela ne signifie pas que les médias de masse en France ont écrit 226 000 articles sur Pesquet dont la seule prouesse est d’être allé dans l’espace (vous parlez d’un exploit), mais on peut diviser ce nombre par 3 pour avoir une bonne estimation. Cela quand même 75 000 articles qui ont été écrit sur ce péquenot.

Dans Google Tendance, on voit un indice d’intérêt de 100 aux alentours de novembre 2016 qui est la période où il est parti dans l’espace, mais l’intérêt a diminué à vitesse grande V par la suite. Et si on regarde l’intérêt par région du monde, alors la France est la seule à parler massivement de Pesquet comme d’une sorte de surhomme alors que le reste du monde semble s’en foutre de manière tellement royale. Etant donné que je gère un site d’actualités scientifiques, il est rare que je manque une nouvelle scientifique et la totalité des magazines anglophones n’ont jamais parlé de Pesquet et cela inclut même les sites les pourris. Cela confirme que Thomas Pesquet fait l’objet d’une bulle médiatique tout à fait abjecte de la même manière que les mêmes connards de média ont monté Macron en épingle. Son retour est prévu pour mai 2017 et on peut penser que les médias français vont inciter toutes les françaises à se mettre tout nue pour accueillir le surhomme dans une orgie pour le récompenser.

Ce qui est désespérant est que même les agences scientifiques françaises ont fait tout un plat alors que la science ne doit jamais être un prétexte de fierté nationale. La fierté nationale fait partie des graines du nationalisme extrême à la limite du fascisme. Pesquet n’a pas fait de découvertes, c’est juste un mec qui est allé dans l’espace. De novembre 2016 à mai 2017, on a eu des dizaines de découvertes scientifiques majeures et aucune d’entre elle n’a fait l’objet d’une couverture médiatique aussi intense.