Les témoignages se multiplient pour dénoncer le harcèlement des femmes qui travaille chez Uber. Au début, Uber avait 25 % de femmes et aujourd’hui, il n’en possède que 6 %. La plupart des femmes se barrent à toute vitesse après quelques mois passés dans l’entreprise. Harcèlement systématique, des demandes sexuelles par mail dès le premier jour de travail, le comportement dépasse tellement les bornes que cela en devient absurde, mais pour moi, c’est un problème plus général qui s’applique à toutes les entreprises même si le symptome est plus flagrant chez les entreprises technologiques. Et ce problème global est un harcèlement et un rabaissement systématique des minorités qu’elles soient des femmes, des arabes ou des indiens dans l’environnement de travail.
La bureaucratie, qu’on peut lire dans ces témoignages, est au service de ce harcèlement et on a également cette dictature de l’évaluation qui infecte déjà le système éducatif. A force d’enchainer les gens dans un cadre totalement sclérosé et des cases pour leur catégorie social, on crée une culture d’entreprise qui détruit le concept même d’être humain. Notons que le témoignage de Susan Fowler concerne principalement une gestion toxique faite par les hommes, mais l’autre témoignage indique que le harcèlement vient également des femmes si elles sont dans une position plus avancée. Le coupable n’est donc pas un sexisme prévalant, mais bien la culture d’entreprise. Le sexisme n’est qu’un effet qui émerge de cette culture qui donne tous les droits aux gestionnaires et aux superviseurs. Comme quoi, [David Graeber avait raison sur toute la ligne quand il parlait des métiers inutiles]{{
https://medium.com/@contactkeala/sexism-at-uber-from-female-management-uberstory-238874075bbb#.au02v49h4 https://www.susanjfowler.com/blog/2017/2/19/reflecting-on-one-very-strange-year-at-uber