L’un des mantras, totalement désuets, de la démocratie est que le gouvernement est le serviteur du peuple. Toutes les institutions qu’elles soient la police, la fiscalité, la justice, l’administration sont au service du peuple puisque c’est ce dernier qui paie leurs salaires et leurs budgets. Mais évidemment, ce n’est qu’une chimère. Il suffit de voir la mine effarée des gens quand ils doivent faire une simple formalité administrative telle que le renouvellement d’un passeport ou la création d’une entreprise.

C’est comme s’ils devaient passer une jungle remplie de pièges avec des bandits qui n’attendent que le bon moment pour lui sauter à la gorge. Et ce qui est intéressant est que cette folie bureaucratique a infecté tous les stades de la société. Il suffit de voir le protocole dans les banques où ce sont les clients qui sont écrasés par l’établissement. Cette inversion des rôles provoque un décalage et une déconnexion complète avec le peuple qui va passer de plus en plus dans l’illégalité. Même s’il a envie de respecter les lois, le jargon et les gardiens d’acier qui les entourent dissuadent les plus téméraires. Dans l’esclavage, il vient toujours un temps où il faut se rebeller quitte à tout incendier si c’est nécessaire. Quand on regarde la bureaucratie actuelle des Etats, on se rend compte que la majorité est inutile.